Quel avenir pour les biocarburants ?

mardi 30 septembre 2008


Un biocarburant est un carburant liquide issu de la transformation des matières végétales produites par l'agriculture (betterave, blé, mais, colza, tournesol, pomme de terre…). Les biocarburants sont assimilés à une source d’énergie renouvelable. Leur combustion ne produit que du CO2 et de la vapeur d'eau et pas ou peu d'oxydes azotés et soufrés (NOx, SOx).


Il existe deux filières de production de biocarburants : la filière de l’éthanol et la filière des esters :

Incorporé dans les supercarburants, le bioéthanol est extrait de la betterave, de céréales, de pommes de terre ou de la biomasse, terme qui désigne ici un ensemble de déchets végétaux (paille, résidus de bois…). Les sucres contenus dans ces matières premières sont transformés en alcool par fermentation, processus qui dégage du gaz carbonique (CO2).

D'après Courrier international, qui a consacré à la question un dossier en mai 2007 sous le titre « Les biocarburants : l'arnaque », le premier reproche à faire à ce biocarburant pointe les énormes quantités de végétaux nécessaires à sa fabrication, alors même que ces plantes sont normalement dévolues à l'alimentation humaine. Ainsi, pour faire le plein d'un gros 4x4, il faut 200 kg de maïs, soit assez de calories pour nourrir une personne une année durant... Or, la consommation mondiale de biocarburants ne cesse d'augmenter, encouragée par les Etats. Dans son discours sur l'état de L'Union de 2007, G. W. Bush a ainsi annoncé sa volonté de voir les biocarburants représenter 15% du carburant utilisé aux Etats-Unis. Cet engouement pour les biocarburants a donc été soupçonné de provoquer pour partie la flambée des prix alimentaires que nous subissons aujourd'hui, et se trouve au Coeur des débats actuels sur le sujet : ainsi, au sein du Parlement Européen, les agrocarburants suscitent un important débat entre les eurodéputés et les Etats membres de l’Union Européenne. Certains s’inquiètent de l’impact des biocarburants issus de culture vivrière sur l’environnement, d’autres veulent maintenir l’objectif de 10% d’énergie renouvelable dans les transports d’ici à 2020. Un compromis a été adopté : d’ici 2015, 5% des carburants utilisés dans les états membres doivent provenir d’énergies renouvelables et de 10% d’ici 2020. En outre, seuls les agrocarburants permettant de réduire de 35 % les émissions de CO2 par rapport aux carburants traditionnels seront certifiés dans un premier temps. Les députés ont appelé la Commission à mettre en place un régime de sanctions à l’encontre des Etats membres qui ne respecteraient pas les objectifs communautaires. L’association Greenpeace a salué les mesures prises par les eurodéputés. D’après lemonde.fr, les eurodéputés sont « entrés dans le vif de la négociation du « paquet climat-énergie » mercredi 17 et jeudi 18 septembre.

La toute récente polémique en France suite à l’ouverture de l’usine du groupe Cargil, qui vient d’être implantée en Loire-Atlantique, illustre le retournement de l’opinion contre ces carburants naguère présentés comme la solution miracle à la crise de l’énergie.

Des solutions alternatives existent par ailleurs. Par exemple, celle de fabriquer du biocarburant à partir de plantes non comestibles, telle la Jatropha curcas (encore appelée Pourghère, Pignon d'Inde ou Médicinier, voir ici) qui est vénéneuse. Plante d'autant plus pratique qu'elle pousse presque sans soin et peut vivre 50 ans. Par ailleurs, la solution peut venir de l'éthanol cellulosique. Cette sorte d'éthanol est produite grâce à toute sorte de matière végétale, comme les tiges de maïs, la paille de blé, les copeaux et la sciure de bois, etc. Malheureusement, le développement de cette filière est pour le moment entravé par les coûts de fabrication plus élevés.

Une autre option, qui consiste dans le recyclage des huiles alimentaires usagées, a le vent en poupe aujourd'hui : en témoigne le succès de l’association Roule ma Frite, qui propose de remplacer une partie du carburant des moteurs diesel par de la vieille huile de friture, et qui ne cesse de croître (250 à 450 adhésions en quelques mois).Toutefois, l’interdiction française d’utiliser l’huile recyclée comme énergie alternative persiste, motivée notamment par le caractère cancérigène de l'acrolyne, gaz dégagé lors de la combustion.

Mélangés à du gazole, les esters méthyliques d’huile végétale (EMHV) sont obtenus à l’issue d’une réaction entre une huile végétale (notamment de colza ou de soja) et du méthanol, laquelle produit de la glycérine. En associant 1 tonne d’huile à 100 kg de méthanol, on obtient 1 tonne d’ester méthylique et 100 kg de glycérine. L’EMHV peut aussi être incorporé au fioul domestique. En Europe, il est appelé « biodiesel » ; en France, Sofiprotéol, l’établissement financier de la filière française des huiles et protéines végétales, a déposé la marque « diester », contraction de diesel et ester. Ce terme est devenu commun pour désigner l’EMHV en France.

Toutefois, des scientifiques américains affirment que le biodiesel ne réduirait pas le réchauffement climatique : il serait au contraire responsable de davantage d'émissions de gaz à effet de serre que le diesel conventionnel.
Les chercheurs de SRI consulting, un centre de recherche pour l'industrie chimique, ont comparé les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur l'ensemble du cycle de vie, de la production à la combustion par les véhicules. Les résultats montrent que la culture du colza destiné à faire du carburant produit autant, voire plus de GES que le diesel issu du pétrole. Celui-ci émet 85% de GES lors de sa combustion. Les émissions produites par le colza auraient lieu pour les 2/3 pendant la culture, lorsque les terres cultivées émettent de l'oxyde nitreux, 300 fois plus nocif que le CO2 du point de vue de l'effet de serre. Les chercheurs vont plus loin en affirmant que si les espaces dédiés au colza étaient utilisés pour faire pousser des arbres, ils absorberaient les 2/3 des émissions attribuées au diesel conventionnel.


Devant ces différents problèmes, les industriels ont développé des biocarburants dits de seconde génération :

Cette nouvelle génération de biocarburant offre l’énorme avantage de pouvoir être produite en utilisant la totalité de la biomasse ligno-cellulosique (pailles, bois, déchets, …). Ces biocarburants offrent un gain de productivité d’au moins un facteur 2 par rapport aux biocarburants de 1ère génération et l’on estime que leur production annuelle, une fois optimisée, peut se situer au-delà de 15 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole par an), la France important chaque année 50 Mtep de pétrole environ pour le transport.


Deux pistes principales sont développées actuellement :

La production de gazole et de kérosène par une méthode thermochimique (filière « Biomass to Liquid » ou BtL). Elle vise à produire un carburant liquide de synthèse à partir de la biomasse.

La deuxième filière vise à produire de l’éthanol à partir de plantes entières. Celles-ci sont hydrolysées par des microorganismes pour obtenir du sucre (glucose) qui est ensuite fermenté pour produire du bioéthanol.

D’autres recherches portent sur la transformation de micro-algues autotrophes en biocarburant. Ces microorganismes peuvent accumuler jusqu’à 50% de leur poids sec en acides gras. La culture de micro algues en serre présente l’avantage d’être moins consommateur de place et de contrôler complètement le cycle de l’azote et du phosphore et l’apport des éléments nutritifs.

Les premières estimations de bilan énergétique de ces nouveaux biocarburants montrent qu’il pourrait produire 3 à 4 unités d’énergie pour une unité consommée. Ces technologies sont encore au stade de la recherche et leur viabilité économique et écologique reste à étudier.

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Lancement du forum du développement durable Valeurs Vertes

Ce forum est destiné à favoriser les échanges entre citoyens, professionnels, élus, administrateurs, étudiants à propos de l’actualité du développement durable.

Le forum de Valeurs Vertes propose à date 4 rubriques :

  • Débat avec Danielle Nocher, directrice de la publication et de la rédaction du magazine Valeurs vertes : chaque mois, Danielle Nocher anime « en direct » un sujet d’actualité qui fait débat. Le premier rendez-vous pose le problème de la rareté des énergies fossiles et de son impact sur notre quotidien : « Notre civilisation va-t-elle s’arrêter faute d’énergie ? »

  • Développement Durable : Les thèmes d’actualité : toutes les thématiques du développement durable y sont traitées (énergie, agriculture, eau, finance, transport, présidence française de l’Union européenne…) ainsi que la page polémiques du magazine (EPR, OGM…).

  • Le Grenelle de l’environnement : découvrez les dernières infos sur le Grenelle et donnez votre avis sur le projet de loi du gouvernement.

  • Communiqués de presse : envoyés par les entreprises, associations et les services publics, la rédaction vous sélectionne les communiqués les plus pertinents qui méritent une attention particulière.

Ce forum, qui a pour ambition de faire dialoguer des intervenants dont les options et les intérêts sont les plus divers, constitue une bonne alternative aux plateformes parfois un peu idéologiques qui se proposent sur ce sujet…

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Un concentré de technologies propres au cœur de Paris

dimanche 28 septembre 2008


Le 30 septembre 2008 débutera sur la place Denfert-Rochereau, à Paris 14ème, le chantier de construction d'une maison intégrant l'ensemble des principes de la Haute Qualité Environnementale (HQE).


Serre climatique, structure en bois, captage solaire et géothermique et régulation thermique: cette maison propose une synthèse des technologies et des concepts les plus en pointe en matière d'économie d'énergie et de respect de l'environnement. Ses créateurs vont encore plus avant sur ces voies innovantes en proposant d'en faire un champ expérimental consistant à mettre en œuvre, via des partenariats, des technologies en émergence, telles que l'éclairage, le photovoltaïque ou le verre.

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L’Allemagne développe un savoir-faire en matière de piégeage du gaz carbonique

samedi 27 septembre 2008

A Lausitz, région pauvre à l’est de l’Allemagne, le groupe suédois Vattenfall a inauguré une centrale électrique à charbon expérimentale. Le charbon est brûlé dans une atmosphère d'oxygène pur, ce qui permet le piégeage du CO2 après combustion. Ce gaz à effet de serre est ensuite liquéfié et transporté vers un ancien réservoir souterrain situé 350 kilomètres plus loin. Ce procédé d'oxycombustion permet ainsi de réduire de 90 % les rejets de CO2 dans l'atmosphère.

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Des danseurs électrogènes

jeudi 25 septembre 2008

« Spiegel Online », le magazine allemand, nous apprend qu'une « nouvelle technologie, développée par le laboratoire d'innovation écologique Enviu, permet de recycler la grande quantité d'énergie dépensée par les fêtards lorsqu'ils se déhanchent sur la piste de danse ». L'atmosphère fut donc littéralement survoltée le 2 septembre pour le concert d'Iggy Pop au Club Watt de Rotterdam : pour la première fois, ce furent les fans qui permirent, en partie, aux guitares électriques de vibrer.

Enviu, par le biais de sa filiale Sustainable Dance Club (SDC), qu'on pourrait traduire par « discothèque durable », cherche à introduire une dimension écologique dans une industrie traditionnellement gourmande en énergie. « Une boîte de nuit ordinaire engloutit 150 fois la quantité d'énergie qu'utilise un foyer moyen. Le Club Watt ambitionne d'en consommer 30 % de moins », explique le magazine. Pour réaliser ces économies, la piste de danse sera équipée d'un savant réseau de ressorts et d'aimants qui permettront de convertir les mouvements vers le bas en énergie. « SDC estime que 2.000 personnes devront bouger en même temps pour éclairer la discothèque. »


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Salon des véhicules propres de Martigues les 11 et 12 octobre prochains

mardi 23 septembre 2008


Pour la sixième année consécutive, le Mouvement National de Lutte pour l’Environnement (MNLE) organise en collaboration avec le Conseil Régional PACA et la ville de Martigues, le Salon des Véhicules Propres les : 11 et 12 octobre 2008 de 10h à 18h.

Cette année encore, le salon est jumelé au 23ème Salon de l’auto qui se déroule à la Halle de Martigues. Ce salon a été mis en place afin de répondre aux questions que les collectivités, les entreprises et les particuliers peuvent se poser sur les énergies non polluantes. Il présente les différentes énergies et technologies respectueuses de l’environnement et informent le public sur leurs avantages et leurs inconvénients.

Il donne des renseignements aux collectivités, aux entreprises sur la réglementation et les mesures d’accompagnement concernant le renouvellement de leurs parcs de véhicules ...

(En photo ci-dessus, le prototype Nissan Pivo, présenté en 2005, fonctionnant sur batteries au lithium et doté d'une cabine tournant à 360°)



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La voiture a air comprimé bientôt sur le marché ?

dimanche 21 septembre 2008


La situation semble se débloquer pour la société MDI qui développe un concept de voiture à air comprimé depuis 1996. En effet, après l'achat des droits pour l'Inde par TATA, il est évoqué la possible construction d'une usine de voitures à air comprimé MDI dans la région de Toulouse et l’arrivée sur le marché pour l'année 2009 et 20101...
L'air comprimé est très bien connu de tous les vieux ingénieurs de l'automobile. Dans les années 50 et 60, l'air comprimé et les système pneumatiques sont partout ! Les premiers cabriolets Ford Mustang, en 1964, avaient un moteur à air pour plier et déplier leur capote. Mais cela n'allait pas durer, puisque progressivement, tous les moteurs à air comprimé, tous les sytèmes pneumatiques, allaient disparaître pour être remplacé par des moteurs électriques, plus compacts, plus fiables et surtout offrant un meilleur rendement.
Les ingénieurs qui élaborent des tramways étaient parvenus à la même conclusion bien plus tôt, et les tramways à air comprimé du XIX° siècle (qui furent un temps le fleuron de Nantes) furent remplacés par des motrices électriques dans les années 1920/1930, et il ne susbiste apparament qu'un seul de ces vieux trams à air comprimé, il est aujourd'hui entreposé dans un hangar à Colombes (Hauts de Seine), et sera visible dans le futur musée des transports en commun que doit accueillir cette ville..
Disons-le tout net : longtemps nous n'y avons pas cru, tant le rendement de la compression de l'air nous paraissait trop faible pour entrainer un véhicule.
Les ingénieurs de MDI auraient, semble-t-il, réussi la gageure d'assurer une autonomie raisonnable à leurs prototypes, au point de convaincre le géant Tata de se lancer dans l'aventure, avec une première production prévue de 4 millions de modèles. La voiture à air comprimé rejeterait même un air plus propre que celui qu'elle aspire... on attend avec impatience de voir rouler les premiers modèles à Paris !

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Le CO2 pour du ciment

samedi 20 septembre 2008

Un scientifique américain a réussi à lier le CO2 émis par une centrale électrique à des atomes de calcium ou de magnésium pour en faire du ciment. Une technique qui va permettre d’associer l’industrie cimentière, responsable d’environs 5 % des émissions de CO2 dans le monde, à la lutte contre l’effet de serre. La société américaine Calera, conduite par le chimiste Brent Constantz, expérimente actuellement sur la centrale au gaz de Moss Landing, en Californie, un procédé permettant de séquestrer les émissions de CO2 en fabriquant du ciment. Le gaz est dissous dans l’eau de l’océan Pacifique où il se précipite avec des atomes de calcium ou de magnésium pour former une boue, qui séchée grâce à la chaleur des cheminées de la centrale servira de base au ciment. Le matériau est composé pour moitié de CO2. Cette innovation permet de lutter contre l’effet de serre tout en ouvrant une voie alternative pour l’industrie cimentière qui avec une production de deux milliards de tonnes par an est responsable d’environs 5 % des émissions de CO2 dans le monde. Brent Constantz devrait lancer cinq installations tests dans l’année à venir pour construire une centrale commerciale d’ici fin 2010.

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Obama, candidat des cleantech ?

vendredi 19 septembre 2008

Devenu le candidat démocrate officiel à la présidentielle américaine, Barack Obama a deux mois pour convaincre. Malgré d'ambitieux projets en matière d'économie, de politique étrangère, de santé et d'éducation, il risque d'être confronté à la dure réalité, notamment financière.
Le prochain locataire de la Maison Blanche héritera d'un déficit budgétaire de 500 milliards de dollars (340 milliards d'euros), qui va sérieusement entraver les nouveaux programmes de dépenses, mais il devra aussi faire face aux derniers soubresauts de la guerre en Irak et aux défis grandissants dans le domaine de l'énergie et de la santé.
Cependant, dans le domaine énergétique, Obama s'est engagé à investir 15 milliards de dollars (10 milliards d'euros) par an pendant une décennie pour développer les énergies renouvelables, les technologies propres et les voitures électriques. "En dix ans, nous mettrons fin à notre dépendance énergétique du Moyen-Orient ».

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Une introduction très pédagogique aux questions de l'énergie

jeudi 18 septembre 2008

Econologie.com diffuse « un excellent épisode du « Dessous des cartes » [émission d’Arte] pour remettre les points sur les i : perspectives énergétiques mondiales à l'horizon 2030 ». Le reportage est basé « sur des rapports de l'OCDE, de la Banque Mondiale, de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), et du DOE (Département Américain de l'énergie). » A retenir : les énergies renouvelables ne devraient pas changer la donne énergétique actuelle, les énergies fossiles ne devraient pas cesser de progresser. On y associera avec fruit la lecture du blog Aventure qui publie un article sur le potentiel de l’océan pour produire de l’énergie. Y sont répertoriées les différentes approchent permettant d’exploiter les énergies marines telles que l’énergie marémotrice, osmotique et thermique, et les courants marins.

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IKEA se met au cleantech

mercredi 17 septembre 2008

Le géant suèdois du meuble, Ikea, compte investir 50 millions d'euros pour enrichir son catalogue de produits écologiques, dont des panneaux solaires.
Ikea prévoit d'investir dans une dizaine d'entreprises d'ici à 5 ans. Celles-ci devront proposer des produits selon les normes Ikea : "A des prix vraiment bas, et ils doivent être de très bonne qualité. C'est la seule chose que nous demandons", explique Johann Stenebo, directeur d'Ikea Greentech au magazine Cleantech.
Ils concerneront 5 domaines : Panneaux solaires, sources alternatives de lumière, matériaux propres, efficacité énergétique, purification et économie d'eau.
Ikea est actuellement en discussion avec plusieurs entreprises susceptibles de répondre à ses exigences avant 5 ans.
Ikea vend déjà des maisons préfabriquées, et pourrait bien y intégrer directement ces nouveaux produits.

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Greenpeace s’intéresse aux efforts de Pékin pour améliorer l’environnement

mardi 16 septembre 2008

Pékin a fait des progrès significatifs dans l'amélioration de l'environnement par le biais de ses préparations pour les JO 2008, mais plus de mesures permanentes sont encore nécessaires pour assurer des améliorations à long terme, a annoncé fin juillet un responsable de Greenpeace.
"Nous sommes contents de voir que Beijing a amélioré ses infrastructures lors de ses préparatifs pour les JO", a indiqué le responsable en Chine de Greenpeace, Lo Sze Ping, lors d'une conférence de presse.
Greenpeace a fait savoir dans un rapport que Beijing avait pris des mesures pour améliorer l'environnement, telles que l'édification de cinq nouvelles lignes de métro, la modernisation des systèmes de chauffage domestique, l'amélioration du traitement de l'eau et la réduction de sa dépendance sur les combustibles fossiles et l'élévation de ses normes d'émission pour les nouveaux véhicules au niveau d'EURO IV, une des normes les plus strictes au monde.
"Tout cela a montré qu'il était possible d'obtenir des améliorations radicales avec suffisamment de détermination", a indiqué M. Lo Sze Ping.
Mais l’organisation a également indiqué que Beijing avait manqué l'opportunité des JO pour appliquer plus d'initiatives ambitieuses à travers la métropole.
Les mesures temporaires telles que la restriction sur la circulation des automobiles ou la fermeture d'usines n'aideront pas à améliorer la qualité d'air sur le long terme, a indiqué M. Lo Sze Ping, avertissant que les réglements laxistes sur la propriété automobile à Beijing continueraient de poser de grands défi pour l'environnement à l'issue des Jeux.
Parallèlement, les technologies propres utilisées dans les stades olympiques ne se sont pas étendues dans d'autres régions, selon le rapport.

Mais Beijing continuera à faire face aux défis environnementaux après les Jeux olympiques de Beijing et adoptera des mesures plus strictes pour lutter contre la pollution, a déclaré samedi un officiel chargé de la protection de l'environnement.
Du Shaozhong, directeur adjoint du Bureau municipal de la Protection de l'Environnement de Beijing, a déclaré lors d'une conférence de presse que les mesures temporaires visant à lutter contre la pollution devraient devenir permanentes après les JO.
La pollution était la principale inquiétude avant les JO. Afin d'améliorer la qualité de l'air, la capitale chinoise a mis en place plusieurs mesures temporaires. Elle a retiré des routes ses 3,3 millions de véhicules selon leurs plaques d'immatriculation, fermé des usines polluantes dans la ville et dans les provinces voisines, suspendu la plupart des projets de construction urbaine, et interdit les véhicules qui ne répondent pas aux normes en matière d'émissions.
Cependant, "notre bonheur et notre soulagement sont limités", a-t-il dit, ajoutant: "Bien que les JO se terminent bientôt, les problèmes environnementaux sont loin d'être résolus".
Les autorités municipales demanderont aux entreprises hautement polluantes de résoudre leurs problèmes de pollution avant de reprendre leurs opérations après les JO, selon Du.
"Si elles ne peuvent pas résoudre leurs problèmes de pollution, elles devront arrêter ou limiter leur production", a-t-il ajouté.

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Cleantech à la ferme

lundi 15 septembre 2008

Les éditions France Agricole diffusent un DVD intitulé : « 8 expériences de production de bioénergie à la ferme ». Grâce à huit témoignages d’agriculteurs ce dernier rend compte « de la diversité des solutions et fournit des informations pour mener à bien un projet de production de bioénergie à la ferme ».

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Le Japon mise sur les technologies propres pour doper ses exportations

samedi 13 septembre 2008

Fujio Mitarai est devenu le meilleur allié japonais d'Al Gore. Le président du Keidanren, syndicat patronal des entreprises japonaises, accole désormais l'objectif écologique aux visées industrielles de l'Archipel. A la veille du sommet du G8 de Toyako, dans l'île préservée d'Hokkaido, ce proche du premier ministre Yasuo Fukuda s'est même fendu d'une tribune dans Time intitulée «Comment refroidir la planète». Avec ce sous-titre: «Le Japon a la technologie et la volonté de diminuer ses émissions polluantes. Le monde doit en prendre note.»

Révolution? «Non, réalisme et opportunisme», reconnaît Masami Hasegawa, le monsieur environnement du Keidanren. Car l'équation est simple. Redevenue atone ou presque, avec 1% de croissance envisagée pour 2008 - contre 2,1% en 2007 -, l'économie nipponne, dont le marché intérieur est saturé et structurellement déprimé, doit doper ses exportations. Or l'une de ses forces, en ces temps de lutte contre le réchauffement climatique, est son avance en matière de technologies plus respectueuses de l'environnement.

Un grand virage, réduire le gaz carbonique

Les voitures hybrides japonaises sont parmi les plus performantes, grâce aux efforts conjoints des deux géants Toyota et Honda. La sidérurgie a elle aussi pris le grand virage vert: le conglomérat Nippon Steel, premier producteur d'acier japonais, a développé une technologie pionnière de nettoyage du charbon. Et des études, citées par Fujio Mitarai dans Time, montrent que si la production d'acier mondiale respectait les standards japonais, la réduction consécutive d'émissions de CO2 équivaudrait à la pollution atmosphérique annuelle générée par l'Archipel.

Le reste est affaire de statistiques. L'Asie orientale et l'Inde, poumons de la mondialisation, comptent parmi les régions les plus polluées du globe. D'où la vision d'un Japon essaimeur de technologies «vertes» à travers la région. Quitte à amorcer la pompe par des crédits publics.

Depuis 1999, les autorités de Tokyo ont accordé près de 7 milliards de dollars de prêts à la Chine pour financer des projets industriels «propres». Plusieurs déchetteries de métropoles chinoises sont gérées par des entreprises japonaises de recyclage. Le développement de la capacité nucléaire chinoise - qui sera multipliée par six d'ici à 2020 - voit aussi le Japon y prendre une large part. Le groupe Toshiba a signé pour quatre réacteurs de dernière génération sur le continent. A trois milliards de dollars l'unité.

Aider l'Asie

«Nous pouvons aider l'Asie à opter pour une économie faible en carbone», affirme Ichiro Kamoshita, le ministre nippon de l'Environnement. Soit un objectif politique majeur pour la deuxième puissance économique du monde, dont les relations avec l'Asie-Pacifique restent minées par le poids du passé.

Pays hôte du Protocole de Kyoto dont le remplacement, après son expiration en 2012, a fait l'objet d'âpres débats au dernier G8, le pays du Soleil-Levant mise aussi sur l'effet vitrine. Actuellement, le Japon est en tête des pays industrialisés pour ses efforts de réduction d'émissions, même s'il reste en retard sur les objectifs de Kyoto. Pour les respecter, l'archipel devra émettre en 2012 6% de carbone en moins qu'en 1990. Or il en émet aujourd'hui 7% de plus.

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La fondation Google investit 10 milliards de dollars dans la géothermie

vendredi 12 septembre 2008

Google.org, la Fondation philantropique de Google crée en janvier 2008, va investir plus de 10 millions de dollars dans la géothermie.
La finalité du projet d'investissement de Google.org est de trouver une énergie renouvelable "moins chère que le charbon".
Au-delà de la géothermie traditionnelle, la fondation Google veut investir dans un système géothermique stimulé (EGS) dont le principe est la reproduction du principe des sources d'eau chaude naturelles. Les roches des sous-sols sont transpercées afin d'y injecter de l'eau, pour provoquer la formation de nappes aquifères en profondeur. L'eau de ces nappes est alors extraite pour le chauffage, ou pour la transformer en électricité via une turbine.
Le projet baptisé "Renewable Energy Cheaper than Coal initiative" (énergie renouvelable moins cher que le charbon), financera deux entreprises et une université : 6,25 millions de dollars pour AltaRock Energy, 4 millions de dollars pour Potter Drilling, et 500 000 dollars au Southern Methodist University Geothermal Lab, qui travailleront au développement des technologies, à l'amélioration des performances de la géothermie, et à la réduction des coûts de forages.
Selon un rapport du Massachussetts Institute of Technology (MIT), la chaleur contenue dans le sous-sol des Etats-Unis, compris entre 3 et 10 kilomètres de profondeur, pourrait couvrir chaque année 2500 fois les besoins en énergie du pays.
Une perspective majeure, sachant que les centrales à charbon sont fortement émettrices de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.

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L’Etat suit ses investissements “durables”

mercredi 10 septembre 2008

Cette année, pour la première fois, la Caisse des Dépôts intègre dans son rapport d’activités 2007 ses actions en matière de développement durable. Une démarche qui montre l’engagement grandissant de l’investisseur public dans ce domaine.

Pour la première fois cette année, le rapport d’activités de la Caisse des dépôts intègre la présentation des actions et objectifs du groupe en matière de développement durable. En effet, dans le cadre du plan stratégique "Elan 2020" lancé fin 2007, la Caisse s’est fixé quatre priorités, parmi lesquelles figure la protection de l’environnement. Le groupe oriente notamment ses recherches sur l’économie du carbone. Il a, par exemple, créé la « mission climat », composée d’une équipe d’experts, dont l’objectif est de faire émerger de nouveaux outils de lutte contre le changement climatique. Autre tâche, et non des moindres, assurée par la Caisse : la tenue du registre français des quotas de CO2 pour le compte de l’Etat. Et ce n’est pas tout, l’investisseur participe également au développement d’un marché de crédits carbone avec le lancement de « BlueNext », une bourse internationale de l’environnement et avec la création du « Fonds carbone européen », dédié au financement de projets favorables au transfert de technologies propres.


Le rapport souligne enfin l’implication de la Caisse dans le développement des énergies renouvelables. « Après 2 années d’incubation et d’exploration des filières d’énergies renouvelables, 2007 aura été l’année des premières opérations significatives et du positionnement comme investisseur actif dans le secteur ». En 2007, la Caisse a investi 29 millions d’euros dans la structuration de ces filières contre 13 millions en 2006. Elle ambitionne désormais de détenir 5% de la production française d’énergies renouvelables d’ici 2010 et 10% d’ici 2020.

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Le Canada lance politique de la biofibre forestière pour l'innovation et les énergies propres

lundi 8 septembre 2008

La biofibre forestière provient de la cime et des branches des arbres, dont le bois n'est pas commercialisable actuellement comme produits forestiers classiques, et d'arbres récupérés après avoir été endommagés par un incendie ou le vent.
Le gouvernement de l'Ontario s'est doté d'une nouvelle politique pour guider l'attribution et l'utilisation de cette ressource auparavant inutilisé.
La politique ontarienne de la biofibre forestière devrait soutenir la création et l'utilisation de technologies propres. Elle pourrait aussi aider à réduire l'attachement aux combustibles fossiles, alléger les dépenses énergétiques, grâce à la cogénération et à d'autres projets de nature bioénergétique, et fournir une source de matériaux renouvelables pour la fabrication de bioproduits.

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Précisions sur le plan de relance de l'électricité

samedi 6 septembre 2008

J'en parlais le 1er septembre, le ministre de l’environnement Jean-Louis Borloo a annoncé fin juillet un « plan de relance » du parc hydraulique français visant à augmenter celui-ci de 10% d’ici 2020. « Ce plan est la première étape de l’exercice de programmation énergétique pour 2020 découlant des conclusions du Grenelle Environnement. Il sera présenté (...) devant le Parlement avant la fin de cette année ».

La première grande mesure annoncée concerne le « renouvellement des concessions des 399 barrages les plus importants ». Le décret autorisant la mise en concurrence des concessions est signé. Mais Jean-Louis Borloo a aussi annoncé deux autres mesures : un « soutien massif de l'Etat aux investissements effectués dans les barrages » et « l'amélioration de la qualité des eaux, des fleuves et des rivières ».

On ne peut que se féliciter de la relance de la production d’énergie par hydroélectricité, car celle-ci comporte beaucoup d’avantages. Elle émet peu de CO2, sauf dans certains cas particuliers (les zones tropicales). C’est une production qui n’impacte pas la qualité de l’air (pas d’émission de SOx ou de NOx). Elle permet de stocker l’énergie et donc est bien complémentaire des énergies intermittentes comme l’éolien : alors que l’on ne peut décider le vent à souffler, on maîtrise davantage l’eau du barrage Il y a beaucoup d’autres avantages : longévité des constructions, efficacité de la production énergétique (environ 90% de l’énergie de l’eau est convertie en électricité), etc.

Comme toujours avec les technologies, même les plus propres, il y a des zones de risque ou des limites qu’il faut maîtriser : dans un communiqué, France Nature Environnement « juge les objectifs irréalistes » et dénonce une possible altération « à long terme » du « bon état écologique des milieux naturels aquatiques ». Je suis un peu moins sceptique : nous n’avons pas en France des ouvrages pharaoniques comme le barrage des Trois Gorges ! Bref, nous sommes quand même assez peu dans le cadre de nouveaux risques environnementaux : il s’agit d’ouvrages déjà existant. On peut cependant s’étonner du fait que toutes les initiatives en faveur d’un développement plus durable soient systématiquement contrées par la mise en avant des risques qu’elles comportent.

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Calculez la rentabilité de vos panneaux solaires !

mercredi 3 septembre 2008

On connaît tous la principale limite actuelle du solaire : son coût, à la fois en ce qui concerne l’économie réalisée en CO2 et mais aussi en termes d’investissement.

Cela ne durera pas, car les chercheurs avancent sur le sujet : utilisation de moins de silicium pour un coût inférieur ; utilisation de toits en acier ; imitation de la façon dont les plantes stockent l’énergie, etc. Il n’y a pas un mois sans qu’une avancée soit faite dans le domaine !

En attendant, rien ne nous empêche d’investir quand même. Pour ceux qui hésitent pour des raisons financières, le site internet energie-renouvelable.tv vient de mettre en ligne un « nouvel outil de calcul de rentabilité de panneaux solaires photovoltaïques ». Cet outil permet de calculer le délai de retour sur investissements de l’installation.


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Le nouvel âge d’or de la géothermie ?

mardi 2 septembre 2008

Selon le cabinet d’études Xerfi le marché de la géothermie et de l’aérothermie connaît actuellement un « nouvel âge d’or. » Deux projets ont été lancés début 2008 : « celui d’Aéroport de Paris pour chauffer les terminaux d’Orly (11 M€) et celui de Sucy-en-Brie qui permettra d’alimenter 550 logements. »
Moins connue que la geothermie, l'aérothermie permet d’exploiter les calories présentes dans l’air pour chauffer ou rafraîchir son habitation. Pour chauffer l’habitation, le système va puiser les calories dans l’air extérieur en faisant circuler un fluide frigorigène qui, en changeant d’état (gazeux ou liquide) va absorber puis restituer ces calories dans l’habitation.


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Quelques nouvelles des biocarburants

lundi 1 septembre 2008

On connaissait le carburant 100% bio, voici qu'on s'achemine vers un colza 100% essence : l’institut technique Césium met en place un outil, Bileo colza, qui permet à chaque agriculteur de connaître le rendement énergétique de ses parcelles de colza destinées à la production de biodiesel. Le logiciel calcule l’énergie renouvelable produite sur chaque parcelle et la compare à l’énergie fossile mobilisée pour la produire. Il calcule également les coûts énergétiques des étapes de culture.

Mais les cultures d'oléagineux ne sont plus la seule ressource pour les biocarburants : les « algues filamenteuses qui se regroupent en amas flottants à la surface des étangs » pourraient, selon des études réalisées au Canada, produire du biocarburant en grande quantité. L’avantage est que ces algues n’auraient « besoin que de carbone, de soleil et d'eau. » Le pas ultime sera toutefois franchi lorsqu'on arrivera à produire de l'énergie à partir de nos déchets ; or la société Lorrainergies annonce qu’elle commercialisera bientôt les huiles de friture usagées, collectées auprès d'une centaine de restaurants et de cantines de Metz et de Nancy. L’huile sera, une fois filtrée, commercialisée à l'étranger pour partir en Suisse, en Belgique et au Royaume-Uni et y être transformée en carburant automobile. Les créateurs de Lorrainergies se sont fixés comme objectif 50.000 litres par mois d'ici trois ans.


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Annonce d'une relance de la production hydroélectrique

Cet été, à l’occasion du 60ème anniversaire du barrage de Génissiat, premier barrage hydroélectrique construit en France, Jean-Louis Borloo a présenté « un grand plan de relance de la production hydroélectrique française ».
Le ministre a en effet annoncé avoir signé le décret organisant la mise en concurrence des concessions hydroélectriques. Dans le cadre des normes définies par le 'Grenelle de l'environnement', "nous devons passer à 23% d'énergie renouvelable", a rappelé le ministre de l'Ecologie. Jean-Louis Borloo a précisé les priorités inhérentes au développement de la filière. "C'est la fin de l'automaticité des concessions et la sécurité des installations est inscrite dans ce décret comme une exigence première et systémique qui s'applique indifféremment à tous les pétitionnaires", a-t-il expliqué. Ces concessions ne seront pas attribuées en fonction du plus bas prix "mais au mieux disant environnemental avec en outre une amélioration de 10% des performances énergétiques."

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